Animal au corps massif, mou, long d'une quinzaine de centimètres, il possède de courtes pattes avant et des postérieures repliées en Z, toutes terminées par des doigts.

   Sur terre, sa démarche lourde est maladroite. Sa peau, jaunâtre ou grise, nue et verruqueuse possède deux amas de glandes à mucus faisant saillie en arrière des yeux. Cette peau lui offre une bonne protection contre le dessèchement : il peut donc supporter facilement un climat sec et chaud.

   Cet anoure (amphibien sans queue) ne peut tourner la tête.

  Ses gros yeux globuleux, situés au sommet du crâne, lui assurent un large champ de vision compensant ce handicap.

    Les paupières supérieures, épaisses, et les inférieures, plus minces, sont pratiquement immobiles. Une troisième paupière, (membrane nictitante), retirée dans l'angle interne de l'oeil, le recouvre entièrement en se dépliant. La pupille brune, en forme de ballon allongé, est horizontale, l'iris pailleté d'or.

   Il chasse : vers de terre, cloportes, insectes divers, escargots, limaces...

   Sa présence dans un potager est donc très utile : il est l'auxiliaire du jardinier !

   Chaque femelle, beaucoup plus grosse que le mâle (photo de droite), pond entre 2000 et 6000 ovules immédiatement fécondés dès leur sortie par le sperme du mâle qui la maintient étroitement serrée entre ses pattes.

   C'est donc un ovipare. Les œufs, petites boules noires disposées en chapelets gélatineux, donnent naissance à des têtards se nourrissant des débris organiques et des algues présents dans l'eau. Commencent alors leurs métamorphoses ,et, après 2 mois de vie aquatique, les jeunes crapauds, au début de l'été, abandonnent l'eau pour la terre ferme : collemboles, pucerons, araignées chassés dans la litière végétale constituent leur menu quotidien.

   Dès les premiers froids, ils hivernent sous des tas de feuilles, des pierres ou dans des terriers auxquels ils restent fidèles et souvent même dans les caves ou garages des maisons.