Saint PANCRACE


   Pancrace de Rome est, selon la tradition, né vers 289 ou 290 dans une famille noble de Phrygie. Il serait mort martyr à 14 ans, en 304, lors des persécutions de Dioclétien à Rome.

   Ayant perdu ses parents, il fut confié à un oncle paternel, Denis, très fortuné. Ils se rendirent à Rome.

   Converti au christianisme par le pape Corneille, Pancrace fut dénoncé comme chrétien. Il comparut devant l’empereur Dioclétien qui lui aurait dit : « Jeune enfant, je te conseille de ne pas te laisser mourir de male mort ; car, jeune comme tu es, tu peux facilement te laisser induire en erreur, et puisque ta noblesse est constatée et que tu es le fils d'un de mes plus chers amis, je t'en prie, renonce à cette folie, afin que je te puisse traiter comme mon enfant ».

   Mais Pancrace lui répondit, toujours selon la légende : « Bien que je sois enfant par le corps, je porte cependant en moi le cœur d'un vieillard, et grâce à la puissance de mon Seigneur Jésus-Christ, la terreur que tu nous inspires ne nous épouvante pas plus que ce tableau placé devant nous. Quant à tes Dieux que tu m’exhortes à honorer, ce furent des trompeurs, des corrupteurs de leurs belles-sœurs ; ils n'ont pas eu même de respect pour leurs père et mère que si aujourd'hui tu avais des esclaves qui leur ressemblassent tu les ferais tuer incontinent. Je m’étonne que tu ne rougisses pas d'honorer de tels dieux ».

   Il fut alors décapité âgé de 14 ans. Le corps du jeune martyr fut recueilli et inhumé par la pieuse matrone Ottavilla. Ses reliques reposent dans la basilique San Pancrazio, à Rome, érigée par le pape saint Symmaque en 604, pour célébrer le tricentenaire de son martyre. Depuis Grégoire de Tours, il est vénéré en France.

   Saint Pancrace incarne l’innocence et la pureté de l’enfance.

   Fêté le 12 mai, il est le deuxième des saints de glace (avec saints Mamert et Servais).

   On l’invoque pour épargner aux cultures les gelées tardives, soulager les rhumatisants, protéger les troupeaux.

   Il préviendrait trois jours avant leur mort les fidèles qui le prient quotidiennement.

   C’est aussi le patron des bandits corses…
 

(Jeannine & Lucien Osouf - novembre 2018)

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