Les poètes lunassiens chantent Lunas... |
"LUNAS, clé d'or de l'Escandorgue" d'Edmond FABRE : |
Petite bourgade fleurie, au cœur de
la vallée,
Blottie depuis des siècles sous l’imposant rocher, Tu as connu jadis des guerres fratricides Que les puissants Seigneurs se livraient à leur guise. |
Du château primitif, aux murs de
pierres grises,
Vestiges d’un passé, élogieux de faits, Tu caches tes blessures sous cet amas de ruines D’une épopée lointaine à jamais effacée. |
De sur le Redondel, la Vierge te
protège
Se profilant au loin, immaculée de blanc ; Elle est pour tous les yeux que vers le ciel on lève Celle qui dans la nuit, brille au firmament. |
Ta belle église, vieil édifice roman
Avec son chœur voûté d’ogives à cinq pans, Plusieurs fois restaurée, aux vitraux flamboyants Par ses reliques, ses sculptures, toute simple, elle t’attend. |
Tes rues étroites, sinueuses, ont de
très jolis noms,
“Les Fourches”-“La Grand Rue”-“La Baoute”-“La Costette”, Le soleil les éclaire de lumineux rayons, Leur donnant à chacune une couleur parfaite. |
L’étranger est venu, redonnant au
château
Une belle prestance à grands coups de pinceaux ; Et, même un potier, charmé du paysage, A voulu s’installer sur ce lieu de passage. |
Tes eaux inépuisables coulant de tes
fontaines Depuis le temps des grandes chevauchées Ont dû désaltérer des armées tout entières Aujourd’hui et toujours, sachons l’apprécier. |
De cascade en cascade, et comme une
chanson, Sous les ponts, les arcades, notre cher Gravezon, Coule mélancolique, au milieu des maisons, Paradis de la truite, ce délicieux poisson. |
En septembre, quand la saison le
permet, A Baude, sur le Causse, parmi les châtaigniers, Cachés sous les fougères et les feuilles rouillées Les cèpes vous attendent, humectés de rosée. |
Nos grands-pères et nos pères
avaient tous des surnoms ; Lou Mirlou, Patacou, Mariannou, Escalou, C’étaient de gais lurons Ils savaient le prouver en maintes occasions, En donnant à leur cœur combien d’innovations. |
Les années sont passées, comme
passent les roses, Dans une vie facile les jeunes ont grandi. Nos parents sons partis nous laissant quelque chose, Ces souvenirs nous restent à nous qui avons vieilli. |
Oh Lunas ! que je t’aime et j’en
suis très heureux, En lisant mon poème, du fond de vos grands yeux, Chers amis, à vous tous, adolescents ou vieux, Soyez les bienvenus dans ce haut canton merveilleux. |
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