CALVAIRE Vaillhé DE COUGOUILLE (compléments)
Le site de Cougouille est situé à 400 mètres d'altitude, à l'écart du hameau de Caunas, au sud-est du mas Colombier.
Fin XVIIIème, il est occupé par une famille : Jacques CUSSOL y vit avec son épouse, Marie RIVIERE. Celle-ci meurt le 18 mars 1797. Leur fille, Marie n'a que 3 ans.
A 17 ans, Marie CUSSOL épouse Joseph VAILLHE, le 15 novembre 1811. Il est originaire du mas de Maynes (commune d’Olmet-et-Villecun) où il naît le 12 mars 1782. Ses parents sont décédés ( Etienne VAILLHE 1734 - 1811 et Marie PASCAL 1750 - 1807).
Après son mariage, Joseph vient s’installer à Cougouille où il exploite les terres du domaine avec son beau-père qui meurt en 1813.
En 1816, comme en témoigne la date gravée sur la clé de voûte du porche d'entrée, Joseph VAILLHE fait construire de nouveaux bâtiments.
Cougouille sur le cadastre napoléonien de 1827.
La ferme est établie près d'une source, canalisée dans un bassin alimentant une mare située de l'autre côté du chemin. C'est une construction cossue, édifiée selon les traditions caussenardes : bergeries voûtées, ossature en pierres avec des arcs en ogive pour soutenir une solide charpente supportant la couverture en lauzes.
Un four à pain (parcelle 64) a été construit à l'écart de l'habitation pour des raisons de sécurité.
La maison d'habitation est à l'étage : on y accède par un escalier depuis la cour intérieure.
Actuellement cette demeure est en ruines : les pans restants sont envahis par le lierre, les toitures ont disparu, les arbres ont poussé dans les murs et sur les planchers effondrés...
Les vestiges restants permettent encore d'imaginer la beauté et le caractère de la construction initiale.
de gauche à droite : façade principale, porche d'accès à la cour intérieure, clé de voûte datée 1816
de gauche à droite : planchers effondrés, arches de pierre constituant l'ossature du bâtiment.
de gauche à droite : bergerie, four à pain, poutre du pressoir datée 1819 dans laquelle s'engageait la vis bois centrale, source captée.
Histoire de la famille VAILLHE
Le couple Joseph VAILLHE-Marie CUSSOL aura 12 enfants :
- Marie Anne VAILLHE (10 janvier 1813 – 5 avril 1833)
- Anne Sophie VAILLHE (7 janvier 1816 – 3 mars 1816)
- Joseph VAILLHE (17 mars 1817 – 12 novembre 1838)
- Etienne Bernard VAILLHE (8 juillet 1819 – 4 septembre 1820)
- Polonie Victoire Marguerite VAILLHE (14 juin 1821 – 13 décembre 1846) épouse Jean CUSSOL, propriétaire, le 4 avril 1842. Le 20 mai 1842 leur fils Jean, Emilien, Sever CUSSOL vient au monde.
- Geneviève Emilie VAILLHE (5 février 1823 – 19 décembre 1868 à Roujan) épouse Stanislas AZEMA (19 septembre 1842)
- Rosalie VAILLHE (1824 - ?) ( notée dans le recensement de 1851, introuvable dans l’état-civil de Lunas)
- Rose Marguerite VAILLHE (22 février 1825 – 16 mars 1865)
- Adélaïde Anne VAILLHE (9 août 1827 – 24 mai 1828)
- Anasthasie Cécile VAILLHE (25 août 1829 – 12 décembre 1866) épouse Denis Isidore FOURESTIER, plâtrier (20 janvier 1850).
- Fanny Ursula VAILLHE (6 janvier 1832 – 7 août 1833)
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Joséphine VAILLHE (13 février 1834 – 10 novembre 1861) épouse Alcide Gauffre
(21 janvier 1857)
Le 18 février 1838, Marie CUSSOL (44 ans) décède, probablement usée
par ses nombreuses grossesses.
Joseph VAILLHE, qui n’a qu’un seul fils, met probablement en lui tous ses espoirs pour prendre sa relève. Malheureusement, le 12 novembre 1838, 9 mois après sa mère, il meurt à seulement 21 ans !
Le 19 septembre 1842, il marie sa fille Geneviève à Stanislas AZEMA âgé de 21 ans, originaire de Roujan. Geneviève, que l’on appelle par son deuxième prénom « Emilie », n’a que 19 ans. Le couple s’installe à Cougouille.
Joseph VAILLHE, alors âgé de 57 ans, assure ainsi la pérennité du domaine.
En 1848, il fera ériger un
calvaire au bord du chemin menant à Cougouille, probablement pour
marquer le 10ème anniversaire de la disparition de son fils car le croisillon du monument porte
l'inscription gravée : « J. VAILLHE ».
Le 23 avril 1851, Joseph VAILLHE père meurt âgé de 69 ans.
D'après le recensement de 1856 (pages 42 et 43), il n’y a plus de descendant VAILLHE à Cougouille. Les AZEMA (ou AZAMA selon les registres) ont quitté le domaine. On les retrouve épiciers à Roujan. Stanislas AZEMA y décède le 2 octobre 1901, au 6 avenue de la gare.
septembre 2014 - J et L OSOUF