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La mante religieuse

Mantis religiosa

   

   Avec sa tête "d'extra-terrestre", ses allures particulières, elle paraît inquiétante... C'est pourtant l'un des plus beaux insectes de France. 

Où l'observer ?

  Recherchez-la dans les friches ensoleillées, les talus, en plein midi. Elle se sent à l'aise à l'heure où la plupart des espèces souffre de la chaleur.

    Postée sur une plante exposée au soleil, elle se confond avec le milieu. Son attitude, pattes antérieures repliées, rappelle la prière, d'où son nom. 

Description

  Cet insecte de 6 cm de long possède un cou bien dégagé du thorax, permettant à la tête de pivoter. Il inspecte ainsi, immobile, son environnement.

   Hanches et cuisses de ses pattes ravisseuses sont d'une longueur et d'une puissance insolites, contrastant avec sa taille svelte, l'élégance de son corsage et ses ailes diaphanes.

   Sa couleur varie du vert fluo au beige clair.

Alimentation

 

   Ce bel insecte, majestueusement redressé, pattes levées en posture d'invocation est un redoutable chasseur se nourrissant exclusivement de proies vivantes (abeilles, araignées, sauterelles, criquets...)

   Munies de dents de scie et terminées par un crochet acéré, les jambes saisissent, transpercent et déchirent la proie tandis que les mâchoires, en lui broyant la nuque, l'immobilisent.  

Reproduction

   L'accouplement a lieu fin août. Une semaine plus tard la femelle pond de 100 à 400 oeufs et secrète simultanément une substance blanchâtre et mousseuse qui se solidifie dès sa production.

   Les oeufs sont ainsi protégés dans des capsules écumeuses, parfaitement isolées, fixées sur des herbes ou des pierres. Elle peut produire jusqu'à 12 capsules par ponte. Entre mai et juillet de l'année suivante apparaissent des larves qui atteindront le stade adulte après 5 à 6 mues.

   Les mâles, plus petits que les femelles, se font parfois dévorer lors de la fécondation (des études récentes n'ont pas permis d'observer ce comportement dans le milieu naturel, alors qu'en captivité il est fréquent).  

  

 

 

 

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(J et L Osouf / mai 2005) - photographies  L. Osouf