UN ÉPISODE PITTORESQUE ...

D'après l'étude du Docteur Henri MARC - novembre 1979- "Lunas porte de l'Escandorgue"

  

photo L. Osouf

   La paroisse de Nize, ayant été supprimée conformément à l’article 15 de la loi du 14 novembre 1790, son église champêtre resta fermée durant quelques années.

     Or, voilà qu’en cette matinée du 14 Janvier 1807, l’on ne sait quel diable le poussant, l’adjoint à la mairie de Lunas, agissant de son plein gré et sans en avoir avisé quiconque, se rendit à Nize, enfonça la porte de l’église, et emporta divers objets destinés au culte, ainsi qu’un tableau et la statue de la vierge.

     Les habitants du hameau en appelèrent immédiatement au sous-préfet de Lodève, qui chargea le maire de Lunas de procéder à une enquête sur les faits relatés.

     La-dite enquête permit au premier magistrat de Lunas d’établir l’illégalité de l’acte accompli par son adjoint bien que l’intention de celui-ci était de déposer ces divers objets dans l’église de Lunas.

     En vertu de cet avis, le sous-préfet de Lodève, considérant tout d’abord que, non seulement l’adjoint en question s’était livré à des voies de faits répréhensibles, mais encore qu’il avait agi sans aucun mandat ni autorisation, décréta que les objets enlevés de la chapelle de Nize seraient mis à la disposition du maire de Lunas pour être entreposés par ses soins dans le lieu qu’il désignerait en attendant que l’évêque de Montpellier décide de leur destination définitive.

     Le préfet de l’Hérault confirma ces décisions et frappa d’un blâme l’adjoint fautif avec menace de destitution et de poursuites en cas de récidive.

 

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