LUNAS PENDANT LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE 1789 - 1804 |
D'après l'étude du Docteur Henri MARC - novembre 1979- "Lunas porte de l'Escandorgue" (pages 30 à 41) |
L' ETAT CIVIL |
Le 13 février 1793, le maire Bernard Ciffre réunissait le conseil général de la commune pour l'informer qu'en vertu de la loi du 20 juillet 1792, les municipalités étaient désormais chargées de recevoir et conserver à l'avenir les actes destinés à constater les naissances, mariages et décès, et, qu'en conséquence, il restait à la commune le soin de désigner parmi ses membres une ou plusieurs personnes qui seraient chargées de ces fonctions. Joseph Couderq fut élu à la pluralité des suffrages, et ouvrit le premier registre d'état civil municipal. L'on sait en effet qu'antérieurement à cette loi de la Convention Nationale les registres paroissiaux, consignant baptêmes, mariages et sépultures, tenus par le curé, représentaient les seuls documents d'état civil, qui nous sont parvenus lorsqu'ils ont échappé à la destruction. Pour des raisons diverses, dont une information défectueuse paraît être prépondérante, certains habitants de la commune omirent d'effectuer auprès de l'officier d'état civil les démarches auxquelles ils étaient astreints de par la loi. De plus, malgré les persécutions qui avaient frappé l'Eglise dès la Convention et s'étaient brutalement renforcées sous le Directoire, un grand nombre de familles étaient demeurées fidèles aux anciennes habitudes. Le Consulat ayant su mettre un terme à ces mesures anticléricales aussi impopulaires que maladroites, il fut possible à Alexis Boulouys de régler définitivement dans sa commune, la question de l'état civil, grâce aussi à la compréhension qu'il trouva auprès de M. Bousquet, curé de Lunas, desservant de surcroît la succursale de Caunas. |