LES ANCIENS CHEMINS DE LUNAS |
Carte schématique des anciens chemins établie d'après le cadastre de 1827 cliquez.. |
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Au début du XIXème siècle, avant la réalisation de la route carrossable de Lodève à St Martin, appelée à se prolonger jusqu'à Castres par Bédarieux et St Pons, on ne circulait pas autrement qu'à pied. Les charges étaient confiées aux mulets que les "escalettes" ne décourageaient pas. Éventuellement, pour ramener dans la vallée les réserves de bois abattu sur les collines, on utilisait des traîneaux qui glissaient sans trop de peine sur les chemins de terre. En ces temps où toutes les terres étaient exploitées, elles étaient desservies par trois sortes de voies dont la trace aujourd'hui se perd bien souvent dans les ronciers ou derrière les clôtures des propriétés : - les chemins de service qui atteignaient les champs étagés jusque sur les hauteurs ; - les nombreuses drailles destinées à la transhumance saisonnière des troupeaux de brebis ; - les chemins de communication reliant les écarts et rejoignant les cités voisines. Si, vers Joncels et Bédarieux, ces chemins suivaient comme de nos jours la vallée du Gravezon vers Taillevent et Caunas, ailleurs, ils coupaient vaillamment à travers les collines. Vers Lodève et Clermont l'Hérault, ils devaient rejoindre l'antique "chemin Ferré" (Camin Ferrat) qui courait du sud au nord sur la crête de l'Escandorgue : la chapelle St Amans en marquait le principal carrefour. Ils s'amorçaient à la tranchée du château féodal, l'un filant vers Nize à flanc de coteau et le plus direct, passant au sud des Pascals. Leur accès, soit par la Grand'Rue, soit par l'abrupt flanc nord du Redondel, évoque difficilement, à nos regards de "mange-bitume", le rôle d'artères vitales qu'ils ont joué, jusqu'au début du XXème siècle.
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