Les Secadous

Le séchoir à châtaignes ou "secadou" décrit par Ferdinand FABRE

   "Le séchoir, chez nous, est une maisonnette de cinq à six mètres carrés. La maisonnette n'a qu'un étage , séparé du rez-de-chaussée par un plancher percé de trous. En haut, les châtaignes entassées; en bas, le feu de houille qui les dessèche lentement. Quand le fruit, richesse de mon pauvre pays natal, réduit, flottant dans sa gousse trop large, roussie, craquelée, est arrivé à point sous l'action d'un brasier tantôt vif, tantôt amorti, des bras vigoureux le battent en des sacs sur un billot, et, dur comme la pierre, jaune comme l'or, il est vendu à des marchands qui, tous les ans, vers décembre, font leur apparition aux monts d'Orb."

Ferdinand Fabre - "Monsieur JEAN" - 1898

 

 A  Lunas, les sécadous, de taille souvent plus modeste (2 à 3 m²), étaient nombreux. Quelques unes de ces constructions annexes peuvent encore s'observer sur la commune. Le séchage durait 2 à 3 semaines. C'était l'une des occupations des veillées d'automne que d'enlever à la main, les deux enveloppes du fruit séché.

 Le "châtaignon", produit de la dessiccation des fruits du châtaignier, constituait l'une des bases de l'alimentation pendant la période hivernale.

Le "châtaignon" pouvait se conserver au sec 3 ou 4 ans :

  - trempé dans l'eau, il se réhydratait, reprenant une consistance voisine du fruit frais ;

  - réduit en poudre, il donnait une farine ;

  - cuit avec du lait, il constituait une soupe nourrissante...

  

La châtaigneraie

Le petit patrimoine de Lunas