La croix  de l’esquaudas ou croix de l’échaudé

photo Lucien Osouf juillet 2005

   Sortie village vers le Bousquet d’Orb, en bordure de la voie ferrée, face au carrefour d’accès à la base de loisirs de la Prade.

   Coordonnées :

   (Lambert II étendu + ou - 0,005) : X = 0668,548  Y = 1856,396      altitude : 274 mètres.

   Datation :

   La croix ne porte aucune date, compte-tenu de la légende on peut la situer dans la seconde moitié du XIXème siècle.

   Description de la croix :

   Croix en fer forgé de 80 cm de large et haute de 104,5 cm.

    Ses extrémités sont tréflées.

    Deux « S » à la base, au niveau du chapiteau sont placés symétriquement dans le plan de la croix.

    Support de croix :

    En grès triasique du Causse Nord, hauteur actuelle : 64,5 cm.

    Fût à  section octogonale (côté de 10 cm). Base non visible car le monument a été consolidé à son pied par des apports de béton destinés à le maintenir en place, sur une hauteur de 30 cm. Chapiteau mouluré à contour également octogonal (côtés de 11 à 14 cm), épais de 9 cm. 

Anecdote, légende liée à la croix (par Jean-Louis PASCAL)

   Au XIXe siècle, l'arrière-grand-père de Cécile BONNAFOUS faisait le charroi entre Le Bousquet d'Orb et le col de la Baraque de Bral : là il y avait un relais pour transborder les marchandises destinées à Lodève.

   C'était un homme rude. Il avait la réputation d'être dur pour les siens (sa femme, ses filles). Cependant, il avait tenu à mettre ses filles en pension afin qu'elles aient une bonne instruction et une bonne éducation. A la maison, quand il recevait ses amis, seuls les hommes étaient à table, la femme et les filles se trouvaient là uniquement pour les servir, sans mot dire. C'était l'usage d'alors et personne n'y trouvait à redire. Il lui était né un garçon que l'on avait nommé Théodore, familièrement Théodoret.

    Malheureusement, il mourut à l’âge de 2 ans. Malgré le chagrin, le père continua son travail. Un jour survint un évènement merveilleux. Chaque fois qu’il passait avec son charroi au niveau actuel où se trouve la croix, un oiseau mystérieux  (d’aucuns disent une colombe) venait se poser sur lui et puis repartait. Intrigué par se manège régulier et inquiet, il finit un jour par interroger l’oiseau. « Mais qu’as-tu donc oiseau  à me visiter comme cela régulièrement?» Alors, miracle, l’oiseau se mit à parler et lui dit: «  Je suis l’âme de Théodoret et suis venu te dire que tu es bien trop méchant avec ta femme et tes filles, je viens te le reprocher ». Alors l’oiseau s’en alla et ne revint plus.

    Le brave homme, tout bouleversé par cette révélation, écouta les conseils de l'âme de Théodoret et devint meilleur pour sa femme et ses filles. En mémoire de cet évènement merveilleux, il fit ériger la croix dite de l'Esquaudas.

(témoignage recueilli, voilà quelques années, de la bouche même de Cécile BONNAFOUS par M. AUDA)

   On allait à cette croix à l'époque, pour la fête de la saint MARC, le 25 avril et lors des processions des Rogations (dans la religion catholique, ce sont les prières publiques et les processions faites pendant les trois jours précédant la fête de l'Ascension, pour demander la protection et la bénédiction du ciel pour les récoltes)        

Les croix