LA CROIX DE MISSION (repeinte par la mairie en juillet 2013)

    Après la tourmente révolutionnaire, il fallut, pour l'Église, restaurer la pratique religieuse. Très tôt, dans les diocèses, on recourut à des missionnaires, corps particulier de prêtres soigneusement choisis, dont la tâche était d'aller dans les paroisses, afin de prêcher à nouveau l'Évangile. 

    "Une mission se compose de plusieurs éléments : les cérémonies qui attirent et séduisent, les gloses et sermons qui éclairent les consciences, enfin, les confessions..."

    Les missions se terminaient ordinairement par l'érection d'une croix.

    Situation :

  rive droite du Gravezon, route de Bédarieux, sortie du pont de l'église, à l'embranchement de la promenade des Platanettes.

   Coordonnées :

   (Lambert II étendu + ou - 0,005 ) : X =0669,149    Y = 1856,555    altitude : 280 mètres.

   Datation :

   la croix date de 1837. En 1841, elle fut une première fois déplacée, lors de la création de la nouvelle route. Un second déplacement eut lieu en 1940 lors de l'aménagement du carrefour de la Grand'Route avec la promenade des Platanettes. Primitivement orientée vers l'église et le ruisseau, la croix fut alors tournée d'un quart de tour vers l'ouest (position actuelle).

   Description de la croix :

   croix en fer forgé et motifs en fonte dorée, d'environ  160 cm de large, haute de 350 cm.

    Support de  croix : 

   hauteur : 210 cm

   matériau : grès

   Il se compose de trois parties :

   - une table de 132 x 132 cm, épaisse de 23 cm, soulignée par un profil à doucine ;

   - un soubassement de 146 cm de hauteur, fait d'un assemblage de 3 rangées de blocs de grès constituant un volume parallélépipédique de 96 x 96 cm. La base de 130 x 130 cm sur 19 cm de hauteur, forme plinthe. Elle est surmontée d'un profil à talon renversé ;

   - un emmarchement à 2 degrés visibles, larges de 198 et 251 cm.

 

La Passion  du Christ racontée à travers une "bande dessinée" de 13 images...

DESCRIPTION de la croix : au centre

 

   La couronne d’épines entourant un cœur transpercé, enflammé, symbole de l'amour du Christ mort pour sauver tous les hommes.

   Le soleil au croisement de l'arbre de la croix et des bras et les nuages à leur base,  rappellent que l'astre s'est voilé à l'instant même de la mort de Jésus.

   Il évoque également le triomphe du Christ par sa résurrection.

DESCRIPTION de la croix : branche verticale (de haut en bas)

  

   Un calice rayonnant avec l’hostie portant le monogramme « JHS » (Jesus Hominum Salvator - Jésus Sauveur des Hommes).

 Le voile de Véronique portant l'empreinte du visage du Christ.

  Le glaive avec lequel Pierre trancha l’oreille de Malchus, serviteur du grand prêtre Caïphe. Sa blessure fut immédiatement guérie par Jésus.

La lance ayant transpercé le flanc de Jésus pour s’assurer de sa mort.

La branche d'hysope portant, fixée à son extrémité l'éponge de vinaigre destinée à humecter les lèvres du crucifié.

   L’échelle pour descendre le corps du supplicié. Une lanterne (non visible sur la photo car située sur l'autre face) : lanterne de Malchus, (serviteur du grand prêtre Caïphe qui eut l'oreille coupée d'un coup d'épée par Pierre. Sa blessure fut immédiatement guérie par Jésus) permettant de reconnaître Jésus dans le jardins des Oliviers.

Une bourse contenant les 30 pièces d'argent remises à Judas pour prix de sa trahison.

 La corde avec laquelle Judas s’est pendu.

Le coq, symbole du reniement de Pierre.

Le roseau mis dans la main du Christ comme sceptre dérisoire.

Le fouet de la flagellation.

La colonne à laquelle le Christ fut attaché lors de ce supplice.

 

 La tunique de Jésus.

Les dés avec lesquels les soldats romains la tirèrent au sort.

   L'agneau couché sur la croix posée sur le livre de l'apocalypse de saint Jean, aux 7 sceaux.

  L'agneau pascal fait référence au Christ donnant sa vie en sacrifice.

L’agneau symbolise à la fois la Passion de Jésus (la souffrance) et sa résurrection (le triomphe).

DESCRIPTION de la croix : branche HORIZONTALe (de gauche à droite)

   Les 3 clous de la crucifixion.

   L’aiguière contenant l’eau avec laquelle Ponce Pilate se lava les mains.

 La main du garde du grand prêtre Caïphe qui gifla Jésus.

Un marteau et  une tenaille : marteau de la crucifixion, pince de la descente de croix.

Remarques

   

Les extrémités de la croix sont ornées d’un gland.

Les différentes représentations sont séparées par des motifs géométriques symétriques.

          

   Lorsque plusieurs symboles différents sont associés, ils sont représentés liés par un ruban.

(collection Ph de Firmas)

   Sur un plan datant des années 1860, on retrouve le relevé des structures entourant le monument.

   Avant son dernier déplacement (1940), on accédait à la croix (tournée vers l'église) depuis l’actuelle promenade des Platanettes. Le monument était entouré de murets. Des piliers parallélépipédiques en grès constituaient les angles arrière. Ils étaient surmontés d’un chapiteau ornementé d’une sphère de grès placée sur un support tronconique. 

 Photographie d'Ernest Boulouys (vers 1905) montrant la croix dans cet environnement.

   Les communes de Lassouts, Saint-Félix-de-Sorgues, dans l'Aveyron et de La Celle (Allier) possèdent une croix identique à celle de Lunas.

   Ces croix ont été réalisées dans l'atelier JACQUET (ameublements des églises),  3 avenue du Doyenné à Lyon.

   Un site lui est consacré... cliquez   

fiche établie par J et L Osouf - mai 2006 / actualisée en : juilletr 2013 / janvier 2015 / juin 2015 / photos L Osouf

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