Les transformations :
Initialement, son
équipement était sommaire :
- un
bassin de charge (tine) ;
-
deux pièces au rez-de-chaussée ;
-
deux autres à l’étage, servant d’habitation au meunier ;
- une
auge pour nettoyer le grain ;
- une
aire de battage dallée.
Vers
1840, Hippolyte Charamaule, dans sa propriété du château de Grandval dans le
Tarn, possédait un moulin à trois tournants, pour blé, seigle et froment. Il
s’en inspira certainement et fit construire à la suite du premier bassin
qui fuyait, un second d’une capacité double. Il prolongea l’habitation au midi
et équipa le moulin de mécanismes plus adéquats, dont Lucien Couderq, « mémoire
vive du village » a gardé le souvenir.
D’après les archives familiales, Hippolyte Charamaule avait même projeté de
broyer du grès pour la verrerie du Bousquet d’Orb. Il entretenait en effet de
bonnes relations avec Germain Pellet, propriétaire de celle-ci et de la mine.
Aucune trace
comptable écrite ne permet d’avoir une idée de l’activité du moulin. Ceci peut
s’expliquer par le mode de faire-valoir pratiqué alors. Le meunier payait un
loyer (locaterie) au propriétaire, partie en espèces et partie en nature
(farine, volailles,…). Il était donc seul responsable de son activité qu’il
dirigeait comme il l’entendait.
Le moulin cessa de fonctionner aux environs de 1925-1927.
(selon
les indications de Lucien Couderq qui se souvient, dans son enfance, l’avoir vu
en activité. Les numéros renvoient aux schémas)
A
leur arrivée les sacs étaient pesés sur une bascule. (1)
Déversé dans une trémie (2),
le grain, par le biais d’une vis sans fin, était acheminé à l’étage.
Il
tombait dans le dispositif d’alimentation des meules (3).
Une
fois écrasé par les meules (4),
un système d’aspiration (5), par l'intermédiaire d'un conduit (6) évacuait le
produit vers un blutoir (7).
Là, les bluteaux (8),
sortes de tamis oscillants, séparaient son et farine. Ces deux éléments, une
fois isolés, étaient ensachés (9)
puis pesés.
L’ensemble des organes mécaniques était mû par deux roues horizontales (10),
mises en rotation par l’eau. Celle-ci venant du bassin de charge était éjectée
par les canons d’amenée (11).
L’arbre des roues reposait sur une crapaudine en bronze, incluse dans une poutre
de chêne (12).
La
première roue entraînait un axe vertical (13), dont la partie supérieure
renvoyait le mouvement de rotation à un arbre horizontal sur lequel se
greffaient les mécanismes de la vis sans fin, du dispositif d’aspiration et du
blutoir.
La
seconde roue actionnait directement la meule supérieure par un arbre métallique
(14).
Un dispositif (15
et 16)
permettait au meunier, depuis la salle des meules, de régler l’écartement entre
la meule supérieure « tournante » et la meule inférieure dite « dormante » car
fixe.
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