5 - Cécile BONNAFOUS (1904 - 2003)

 

 

 

            Cécile Bonnafous naît à Lunas le 10 décembre 1904. C’est le docteur Thomas Boulouys qui la met au monde.

            Après l’école primaire du village, elle connaît la pension de Tournemire, chez les sœurs, dans l'Aveyron.

           à son retour, elle se distrait avec ses amies en faisant du théâtre au sein de la Société des Jeunes Filles de Lunas puis du Groupement Artistique de Lunas.

            Joseph, son père, tailleur de pierre et maçon, tient parallèlement, avec sa femme Marie, le café hérité de ses parents. On les disait alors limonadiers.

            Dans cet établissement, fin XIXe début XXe, se tenait un cercle où les messieurs des familles anciennes de Lunas, nostalgiques de la Royauté et de l’Empire, se retrouvaient le dimanche après-midi pour converser. On les surnommait culs blancs par opposition aux culs rouges du cercle républicain qui, lui, se réunissaient au café situé près de la mairie.

            Peu à peu, le café de la Grand’Route se transforme en auberge puis en restaurant lorsque, vers 1925, Cécile se met aux fourneaux à la suite de ses parents.

             Dans cette salle aux murs décorés de grands tableaux, elle accueille gens de passage et pensionnaires : ouvriers employés au reboisement du Causse, chauffeurs, représentants de commerce ainsi que le docteur Galy qui fit sa carrière dans le canton. Parfois, le dimanche, elle propose deux services. Sa renommée va croissant, débordant largement les limites de la commune. Avec un personnel recruté dans le village, elle assure des repas d’affaires, reçoit des comités d’entreprises, des familles pour les mariages, les communions, les baptêmes…

             Ses menus, variés et recherchés, sont grandement appréciés grâce à ses spécialités : lièvre à la royale, brouillade de truffes, seiche à la rouille, truites aux amandes, écrevisses à l’armoricaine, champignons, plats à base de gibier…

            En 1964, à l’apogée de son savoir-faire, Cécile vend son restaurant pour prendre une retraite bien méritée. Elle se retire dans la villa Marguerite, une maison construite par son grand-père vers 1890, pour le percepteur de Lunas de l'époque, Michel Laurès. Pendant plusieurs années, des amis fidèles y viendront, à la veillée, jouer aux cartes en sa compagnie.

   Elle décède le 1er février 2003 à la maison de retraite du Bousquet-d’Orb et repose à Lunas dans le caveau familial édifié par son père
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 Quelques documents, souvenirs de cette période d'activité du café-restaurant... cliquez

La terrasse lors d'une foire à Lunas / le grand-père Achille / Cécile et ses parents /  repas des dirigeants de la verrerie un menu de mariage au restaurant Bonnafous en 1936

 

J et L Osouf mars 2023

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