Casimir MAISTRE explorateur à MADAGASCAR
(mars 1889 - novembre 1890)
En 1889, âgé de 21 ans, après avoir terminé son volontariat, le ministère de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts le désigne pour participer, aux côtés du docteur Catat et de l’ingénieur Foucart, à une mission scientifique à Madagascar. Il est plus particulièrement chargé des originalités géographiques et des spécificités ethniques de l’île.
Après 24 jours de voyage, ils débarquent sur la côte Est de Madagascar le 8 mars 1889. La mission (et ses 80 porteurs) arrive à Tananarive (2), 12 jours plus tard. Fin avril,elle poursuit vers les hauts plateaux jusqu’à Tsinjoarivo (5) où les 3 explorateurs se séparent afin de multiplier la collecte d’informations et d’observations. En juillet, ils se retrouvent à Tananarive. Foucart, malade, doit rentrer en France. Début août, Catat et Maistre partent pour Tamatave (1) à travers forêts et marécages, puis se dirigent vers la baie d’Antongil (3) en suivant la côte vers le Nord.
Casimir Maistre tombe malade à son tour, victime de la malaria. Il doit regagner Tamatave en bateau. Catat poursuit vers l’Ouest, traversant l’île jusqu’à Majunga (4).
Remis de la fièvre, Maistre remonte au Nord avec quelques porteurs, jusqu’à Fenerife puis vers le lac Alaotra, avant de revenir en novembre à Tananarive. La première partie de la mission est accomplie. En mars 1890 c’est dans l’exploration des zones inconnues du Sud qu’elle se lance.
De Tananarive, elle se rend à Fianorantsoa (6) en 12 jours de marche. Fin mai, elle reprend la route vers Fort Dauphin (7) qui sera atteint après 43 jours. Puis c’est le retour vers Tananarive. Catat et Maistre rapportent de leur périple une grande quantité de documents, d’échantillons, d’objets.
Le 26 novembre 1890 (un mois avant Catat), Casimir Maistre rejoint Tamatave où il embarque pour regagner la France. La mission a parcouru, en 2 ans, 20 000 km en bateau et 5 000 km à pied. Elle ramène de très nombreuses informations sur l’organisation administrative et militaire de l’île, sur les ressources, les voies de communication, l’environnement naturel (climat, relief, hydrologie, faune, flore…) et sur les us et coutumes des populations rencontrées.
Cette mission prépara l’arrivée du corps expéditionnaire français, 4 ans plus tard, qui aboutira au traité de protectorat d’octobre 1895, puis à l’annexion en août 1896 : l’île de Madagascar est déclarée colonie française.
