Casimir MAISTRE explorateur en Afrique, au Congo |
|
(janvier 1892 - mai 1893) |
|
Casimir MAISTRE photographie figurant sur la fiche de la Société de Géographie |
Après la conférence de 1885 à Berlin, les puissances européennes tentent de se constituer un empire colonial en Afrique. Elles y envoient des missions d'exploration chargées de passer des traités avec les chefs des tribus permettant, ultérieurement, de se prévaloir du droit de premier occupant. Le désir de réunir les possessions françaises d'Afrique (Soudan français et Afrique du Nord) par le lac Tchad, entraîne l'organisation d'une mission depuis le Congo, confiée à CRAMPEL. La France, craignant d'être devancée par l'Angleterre (depuis le Nigéria) ou l'Allemagne (depuis le Tchad), envoie une deuxième mission commandée par DYBOWSKI, pour soutenir la première. A la suite du massacre de la mission CRAMPEL, le comité de l'Afrique française confie à Casimir MAISTRE le commandement d'une expédition en Oubangui destinée à renforcer la mission DYBOWSKI. Après une minutieuse préparation, il embarque à Bordeaux le 10 janvier 1892 et arrive à Brazzaville où il rencontre Dybowski, malade, que l'on rapatrie. Casimir MAISTRE le remplace alors à la tête de la mission. Il remonte les fleuves Congo et Oubangui puis arrive aux premiers jours de juin au poste de Bangui. Le 29 juin, l'expédition, qui comprend cinq Européens (181 personnes au total avec les Sénégalais et les porteurs), quitte le poste de la Kémo et s'engage dans les régions inexplorées. Elle parcourra ainsi plus de 5000 kilomètres, du bassin du Congo au Soudan. Maistre put constater que les deux fleuves du Chari et du Logone, navigables en toute saison, sont les principales voies d'accès vers le Soudan et le lac Tchad. Grâce aux 13 traités conclus avec les chefs indigènes, il établit l'influence française dans les pays compris entre le Bagirmi, l'Oubangui et l'Adamaoua. |
retour au sommaire "Casimir MAISTRE" | |