Vêtements de travail en toile de genêt |
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Sur la page consacrée aux anciens métiers, nous vous avons signalé la culture du genêt d'Espagne (*) qui permettait d'obtenir une fibre que l'on pouvait filer puis tisser ... cliquez Si cette toile état principalement destinée à la production de draps de lit, elle a également servi à la fabrication de vêtements de travail... (*) en réalité malgré son appellation "genêt d'Espagne" cette plante n'est pas un genêt pour les botanistes. Son nom scientifique est Spartium junceum , spartier à tiges d'ajonc appelé encore jonc de Sparte. |
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LA GRISAOUDO, survêtement protecteur des bergers : L'écrivain héraultais Ferdinand FABRE (1827-1898) fait allusion à un vêtement porté par les bergers dans les Hauts Cantons du département. Voici de brefs extraits de ses écrits : " ...Cet homme, grand comme un peuplier de l'Orb, un large chapeau de feutre rabattu sur sa longue figure osseuse, qui n'allait pas sans quelque beauté terrible, vêtu de cette ample blouse de toile écrue fendue sur les côtés et tombant jusqu'aux genoux qu'on appelle grisaoudo dans le pays et qui ressemble à la dalmatique d'un diacre, tenant à la main un bâton plus haut que sa tête et sur lequel il s'appuyait nonchalamment." (Toussaint Galabru - 1887 - page 247) "... la lune lui met devant les yeux un vieillard courbé sur un long bâton, vêtu d'une grisaoudo en lambeaux, pieds nus, les cheveux au vent." (Toussaint Galabru - 1887 - page 318) " C'était un grand jeune homme à l'air fin, distingué. Comme aux autres bergers cévenols, les cheveux coupés ras sur la nuque, conservés très longs au-dessus des oreilles, lui descendaient en tire-bouchons le long de ses tempes, mais ses traits avaient une fraîcheur et je ne sais quelle noblesse native qui dénonçaient une condition supérieure. Du reste sa grisaoudo, sorte de dalmatique en grosse toile de genêt que les pâtres des hauts herbages passent sur leurs vêtements, paraissait d'une étoffe moins commune, et aux courtes manches flottantes brillaient deux bouffettes de ruban de fil bleu." (Barnabé - 1875 -page 321) |
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Sur ces deux cartes postales anciennes de La Salvetat on retrouve la Grisaoudo dénommée ici brisaou.
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UN AUTRE SURVETEMENT destiné aux femmes pour
effectuer la traite des brebis... Dans un article d'Adrien Roques et Jules Charton, dans la revue "Le tour du monde" de 1875 (pages 145 à 160) intitulé " Roquefort et ses environs" la traite des brebis est ainsi décrite : " Chacun vient s'asseoir devant la porte de la bergerie sur un escabeau fort bas, et a entre ses jambes un vase en métal étamé, d'une forme particulière, appelée seille. Les brebis sont poussées à tour de rôle par le petit berger vers les personnes chargées de les traire; celles-ci les placent entre leurs jambes, les mamelles à la portée de la main et au-dessus de la seille qui reçoit directement le lait. Les femmes, pour la plus grande facilité de leurs mouvements et mieux retenir les brebis, resserrent leur jupon dans de larges pantalons d'une toile grossière." |
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Une gravure illustre l'article montrant une femme se préparant à la traite et portant ce large pantalon réalisé en toile solide de genêt : " Avant la traite des brebis - dessin de A. Marie d'après une photographie de M. Adrien Roques" page 148 (source BNF Gallica) |
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Jeannine et Lucien Osouf - novembre 2023 |
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