L'association des Amis de Lunas s'est intéressée à ce sujet et a publié en
juin 2009 "Lunas ... au fil de
l'eau... au fil du temps...".
Les pages suivantes vous proposent quelques extraits...
Elément fondamental
de l'environnement lunassien, l'eau est présente partout : fleuve, rivière,
ruisseaux, sources, fontaines, béals... Sujet de bien de conversations,
d'observations, parfois d'inquiétude, l'eau fait partie du quotidien des
villageois. Les vallées, parcourues par les principaux axes de
circulation, ont, de ce fait, déterminé l'implantation des maisons. Lunas
est un village construit autour de l'eau.
Un relief très particulier est à l'origine de la création du village. Il
s’établit autour du Redondel, rocher résultant de l’érosion combinée de
trois ruisseaux: le Gravezon et ses deux affluents, Nize et Saint-Georges.
Bien qu'aucun vestige n'y ait été encore découvert, il est très probable
que, dès les temps préhistoriques, les hommes utilisèrent ce site
remarquable. Cet imposant rocher, entouré sur sa presque totalité de
falaises naturelles, constitue un éperon facile à isoler en creusant un
fossé sur son flanc Est. Jusqu'en 1627, le château de Lunas s'élève sur cette
position défensive privilégiée. Les maisons, par sécurité, s'agglutinent au
pied du château, serrées les unes contre les autres le long d'étroites
ruelles ou adossées au rocher. Seule la rive gauche du Gravezon est alors
habitée. Ce manque évident d'espace a fortement influencé le type d'habitat :
les maisons sont étroites, hautes, à plusieurs étages, ne comportant qu'une
ou deux pièces par niveau. A partir de 1641, le nouveau château, quittant
par obligation le nid d'aigle du Redondel, sera construit sur la même rive
par Henri de Narbonne, au confluent de deux ruisseaux : le Gravezon et le
Saint-Georges. Il faut attendre le XIXe siècle pour que débute
l'occupation de la rive droite du Gravezon. De belles demeures cossues
apparaissent alors. Dès 1802 s'érige la grande maison " carrée " au bout du
pont Vieux. Puis l'ouverture de la route de Castres à Lodève en 1820 et la
réalisation du pont Neuf, en 1840, entraînent la construction de nouvelles
bâtisses le long de cet axe et la création d'un autre quartier au type
d'habitat différent, à l’écart du vieux village et de son église.
à partir des années 70, une zone de pavillons s’établit au Bouïs, sur la
pente au-dessus de la voie ferrée, face à la Prade.
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